Tout savoir sur le crédit a la consommation
Crédit à la consommation
Le crédit est un moyen de paiement utilisé par une grande majorité de consommateurs. Le crédit à la consommation regroupe tous les contrats de crédit à usage privé (mis à part les prêts hypothécaires).
En Belgique, il existe aujourd’hui environ quatre millions de contrats de crédit à la consommation : cela montre l’importance du crédit à la consommation dans la vie quotidienne de tous consommateurs.
Une personne peut, par exemple, faire usage d’un crédit à la consommation :
- pour réaliser un projet concret : achat ou acquisition d’un bien (une voiture, un ordinateur, des meubles) ou d’un service (réparation du toit, jardinage),
- pour améliorer ses conditions de vie : augmenter le confort du foyer,
- lors de certains événements heureux (un mariage, une naissance, une communion ou la célébration d’une jeunesse libérale) ou moins heureux (un accident, une maladie, un décès).
Planifié ou imprévu, il existe différentes formes de crédit pouvant être utilisées pour financer le projet d’un consommateur. Certains crédits sont liés au bien ou au service financé. Dans d’autres cas, le client est libre de décider de ce qu’il veut faire de l’argent emprunté.
Le crédit à la consommation comprend deux grandes catégories de crédit :
- la facilité de crédit
- les opérations à tempérament, y compris le prêt à tempérament, la vente à tempérament et le crédit-bail.
Il est important de connaitre les caractéristiques de ces formes de crédit.
La facilité de crédit est une réserve financière mise à disposition du client, d’une durée déterminée ou indéterminée, par un prêteur ou institution et peut être accompagnée ou non de l’émission d’une carte de crédit.
Les intérêts doivent toujours être payés périodiquement. En ce qui concerne le remboursement du capital, différentes formules sont possibles.
Toutefois, il est préférable de choisir une formule qui prévoit un remboursement périodique du capital. Ainsi, la réserve disponible du client se reconstitue progressivement grâce à ses remboursements. Si nécessaire, il peut à nouveau utiliser cette réserve ultérieurement, sans aucune formalité.
Exemple : la banque fournit un montant de 5 000 €s au client que celui-ci pourra utiliser à sa guise. Une fois que le montant emprunté est entièrement remboursé, le consommateur disposera à nouveau de 5 000 €s.
Une facilité de crédit est une forme de crédit flexible et simple qui est de plus en plus utilisée. Mais la prudence est de mise car l’argent peut disparaître comme neige au soleil !
Le prêt à tempérament est fourni par un établissement financier et met à disposition du consommateur une somme d’argent, soit dans un but non spécifié, soit pour financer l’achat d’un bien ou d’un service. Il est conclu pour une durée déterminée et doit être remboursé par des versements périodiques, généralement mensuels.
La vente à tempérament : elle sera proposée au client pour l’achat d’un bien (voiture, électroménager, mobilier. . .) ou la prestation d’un service. Celui-ci n’empruntera que la somme nécessaire. Il devra verser un acompte d’au moins 15 % du montant de son achat (contribution personnelle). Le reste du montant est financé et doit être remboursé par des versements périodiques, généralement mensuels. Cette forme de crédit est largement utilisée dans certains secteurs, comme la vente de voitures. Le consommateur paie les remboursements mensuels au vendeur.
Financement de la location ou du leasing : cela permet au client de louer un bien meuble (un PC, souvent une voiture, etc.) durant une certaine période, à l’issue de laquelle il a la possibilité d’acquérir le bien au prix déterminé lors de la conclusion du contrat. Le loyer doit généralement être payé mensuellement.
Quel que soit le type de crédit choisi, que ce soit un prêt à tempérament, une vente à tempérament ou un crédit-bail, la loi limite toujours la durée maximale de remboursement en fonction du montant emprunté.
Pour chaque forme de crédit (prêt ou prêt à tempérament, vente à tempérament et crédit-bail), la loi limite la durée maximale de remboursement en fonction du montant emprunté.
Combien coûte un crédit ?
Le crédit à la consommation, comme tout autre service, à de rares exceptions près, est un service qui doit être payé.
Afin de protéger les consommateurs et d’accroître la transparence du marché, la loi a établi une méthode uniforme de calcul du prix de revient de tous les crédits à la consommation : il s’agit du taux annuel effectif global.
Ce pourcentage de frais a l’avantage de permettre la comparaison de tous les établissements financiers offrant le même crédit. C’est donc un moyen très utile de comparer le coût réel des différents crédits.
Le taux de charge tient compte de toutes les particularités du crédit : la rapidité de remboursement du capital, le paiement des intérêts et le calcul des frais éventuels liés à l’octroi et/ou à la gestion du crédit (par exemple, les frais administratifs). Il ne saurait donc être question de payer des frais supplémentaires à qui que ce soit.
Le pourcentage de charge prévu dans le contrat reste inchangé pendant toute la durée du crédit, sauf pour les crédits d’une durée supérieure à cinq ans et pour les ouvertures, qui peuvent avoir un pourcentage de charge variable. Dans ce cas, des informations spécifiques doivent être fournies.
Enfin, la loi fixe des pourcentages de coût maximum que les prêteurs ne peuvent pas dépasser. Ces pourcentages de coûts sont révisés périodiquement en fonction de l’évolution du marché monétaire.
Un exemple
Donnée :
– Montant emprunté : 10 000 €S
– Durée : 48 mois
– Pourcentage de coût maximum : 10
– Paiement mensuel : 251,56 €
Montant total à rembourser : 48 × 251,56 € = 12 074,88 €
Le coût total du crédit : 12 074,88 – 10 000,00 = 2 074,88 €.
Assurance contre les événements imprévus
Il peut être très utile pour le consommateur de souscrire à une assurance pour le crédit à la consommation afin de le couvrir en cas de divers imprévus (décès, accident, maladie, chômage, etc.).
Il existe différents types d’assurance sur le marché :
- L’assurance solde de la dette est la forme d’assurance la plus souvent souscrite avec le crédit à la consommation. En cas de décès, elle couvre le remboursement total ou partiel du crédit, selon la formule d’assurance souscrite.
- L’assurance contre la maladie et/ou l’invalidité prend en charge le remboursement du crédit concerné à partir du moment où l’assuré est officiellement reconnu comme malade et/ou handicapé. Les remboursements de l’assurance cessent dès que la maladie ou l’invalidité n’existe plus.
- L’assurance contre le chômage prend en charge les paiements dès que l’état de l’assuré correspond aux conditions stipulées par l’assurance (par exemple, au moins 60 jours d’absence du travail).
Pour les contrats de crédit d’un montant inférieur ou égal à 5 000 €, le coût de ces assurances doit être inclus dans le pourcentage de coût maximum si elles sont conclues en même temps que le contrat de crédit. Au-delà de 5 000 €, l’assurance ne devra pas être incluse dans le pourcentage de coût maximum.
Un bon conseil : Pendant la souscription à une assurance, il faut veiller à ce que toutes les informations personnelles demandées soient correctement données.
Emprunter : éviter les problèmes
Ne pas aller aux extrêmes.
Il est préférable de ne pas seulement se fier au jugement du prêteur, mais de voir par soi-même tout d’abordce qui peut manquer chaque mois pour le remboursement du prêt. Mieux vaut s’assurer de ne pas aller aux extrêmes. Tout le monde peut être confronté à la maladie, au licenciement ou à d’autres revers qui peuvent affecter considérablement ses finances.
Ne pas emprunter plus longtemps que la durée de vie de l’objet.
Il ne faut pas se fixer uniquement sur le montant à rembourser, mais il faut savoir prendre en compte le nombre d’années que dure le prêt. La durée du prêt doit correspondre à la durée de vie de l’article. Il ne sera pas agréable de devoir encore payer pour quelque chose que l’on n’a plus.
Bien comparer.
Il est conseillé de comparer les offres des différents prêteurs. Le mieux est de comparer les mêmes types de prêts entre eux et de bien regarder le montant des offres en main.
Regarder le pourcentage de coût maximum.
Les prêts ne peuvent être comparés que sur la base du taux d’intérêt effectif. Ce sont les coûts réels du prêt, exprimés en taux d’intérêt par an. Les prêteurs sont tenus d’indiquer le taux d’intérêt effectif.
Remboursement anticipé
Outre les coûts, il est également conseillé d’examiner d’autres conditions, telles que la possibilité de remboursement anticipé (régime de pénalités) et l’assurance contre le risque de décès.
Ne pas se laisser tromper par les publicités
Les promotions pour les prêts dans les magazines et les revues de radiodiffusion semblent souvent très prometteuses, mais dans la pratique, il semble souvent y avoir des taux plus élevés que ceux mentionnés dans la publicité.
Moins cher à la banque
Les cartes d’achat à tempérament, de location-vente ou de fidélité ne sont certainement pas les moyens les moins chers d’acheter des choses. Autant voir tout d’abord s’il est possible de se rendre dans une banque ordinaire afin d’obtenir un prêt personnel.
Fournir une tirelire
Il est conseillé d’économiser un montant en plus du remboursement mensuel afin d’éviter d’avoir à emprunter sans cesse à l’avenir.
Etre assuré pour les cas d’imprévus Pour les prêts à rembourser sur une longue période, il peut être judicieux d’assurer l’obligation de paiement mensuel contre la maladie, le décès ou le licenciement involontaire. A noter que l’assuré doit également être en mesure de payer une telle assurance.